Découvrez l’intégralité de l’œuvre de ce cinéaste qui occupe une place capitale dans le paysage cinématographique d’ici et dont les films ont contribué à l’émergence d’un cinéma national au Québec.
Tel un opéra fantaisiste et contemporain, ce long métrage de fiction est un essai théâtral en même temps qu'une critique sociale. En choisissant de faire chanter un financier plutôt qu'un roi, Gilles Groulx paie tribut à l'actualité, les puissants de ce monde n'étant plus les rois à oripeaux d'hier. Ce qui lui permet de créer, en développant jusqu'à l'emphase sa dimension théâtrale et satirique, un authentique pamphlet social, joué, récité et chanté par Joseph Rouleau, sur une musique composée et dirigée par Jacques Hétu.
Ce long métrage documentaire de Gilles Groulx porte sur la réforme agraire, la propriété terrienne et la lutte des classes sociales au Mexique, à la fin des années 1970. Dans le village de Santa Gertrudis s’opposent deux camps : les caciques (propriétaires refusant le décret agraire de Cardenas de 1935) et les comuneros (partisans de la réforme). Si les premiers souhaitent reprendre les terres qu’ils estiment être les leurs, les seconds croient plutôt en la coopération entre les paysans et l’amélioration de leur qualité de vie s’ils font front commun.
Ce court métrage documentaire de Gilles Groulx s’interroge sur les formes que devraient prendre les méthodes d’enseignement secondaire à l’époque de la création du réseau des écoles polyvalentes québécoises. Commandé par le ministère de l’Éducation en 1973, ce film constitue aujourd’hui un précieux document sur l’histoire de l’enseignement au Québec. Il expose les divergences d’opinions de deux enseignants à l’égard de leur responsabilité d’éducateurs et de la nature de leur intervention auprès des jeunes.
Pamphlet cinématographique réalisé par Gilles Groulx à un moment de fièvre populaire exceptionnelle au Québec, quelques mois après le front commun des trois syndicats québécois les plus importants (CSN, FTQ, CEQ) face au gouvernement québécois. Œuvre personnelle et militante d'un cinéaste québécois engagé, sa philosophie s’oppose à la « société de consommation » perçue comme la suprême incarnation du mal.
Ce long métrage de fiction est une chronique de la vie quotidienne. Un portrait de la dépendance de l'individu à l'égard de la société de consommation, dans la mesure où elle réduit l'humain et le dégrade par ses structures mêmes, et qui doit, selon Gilles Groulx, être contestée et transformée. Tourné dans un contexte socio-économique datant de 1969, ce film ne nous offre point d'histoire avec épisodes et intrigue, mais une série de sept séquences retraçant la vie d'un couple et sa dissolution progressive dans un univers où la séduction joue sans cesse.
Second long métrage de fiction réalisé par Gilles Groulx, ce film expérimental contestataire suit trois personnages conçus pour symboliser les diverses attitudes possibles envers la société de consommation. Ancrée dans le Québec de la fin des années 1960, l’œuvre engagée suit de près ces êtres fictifs dans leur quotidien, en montrant leurs désirs et leurs épreuves. Où êtes-vous donc? est un appel à la résistance qui mise sur l’innovation formelle en multipliant de façon originale les voix hors champ, les collages sonores et les slogans publicitaires.
Ce court métrage documentaire est un fascinant portrait du Québec urbain et rural à la fin des années 1960, alors que la province fait son entrée dans la modernité. L’œuvre collective réalisée pour le ministère de l’Industrie et du Commerce du Québec fait appel à plusieurs figures québécoises majeures, dont Michel Brault, Gilles Groulx et Gérald Godin.
À travers la confrontation à l'âge adulte d'un jeune homme de vingt ans et de sa compagne, dont la difficulté d'être, en toile de fond, symbolise virtuellement le destin de tout un peuple, ce film pose la grande question de l'accession à la maturité politique du peuple québécois telle que perçue par un cinéaste épris d'idéal et d'absolu.
L'album Blue World, de John Coltrane, musique du film Le chat dans le sac, est vendu par Impulse! / Universal Music Enterprise.
Documentaire spectaculaire sur le hockey, sport national des Québécois, et l'équipe des Canadiens de Montréal des années 1950-1960. Les joueurs sont des héros nationaux : Jacques Plante, Bernard Geoffrion, Henri Richard et les autres. En 1955 : l'idole Maurice Richard vient d'être puni pour avoir frappé un arbitre. Comme un seul homme, le peuple descend dans la rue, et c'est l'émeute...
Ce court métrage documentaire est une allégorie cinématographique sur l'Amérique moderne, à l'époque de la crise des missiles à Cuba. D'une grande maîtrise, le montage poétique de Gilles Groulx suggère à la fois l'aversion et la séduction qu'évoque chez nous l'eldorado floridien, mouroir et idéal du progrès de l'Amérique.
Documentaire sur le tournoi annuel de la boxe amateur au Québec, lequel sanctionne la valeur des jeunes recrues. Les vainqueurs sont admissibles à participer aux Jeux de l'Empire et peut-être même aux Jeux olympiques. Des images saisissantes font découvrir une partie du profil psychologique de ces jeunes amateurs de boxe.
Court métrage documentaire de Gilles Groulx et Claude Fournier sur l'archipel Saint-Pierre-et-Miquelon. Décrites par ses habitants comme un « caillou » sur lequel vivent près de 4 000 personnes, ces îles sont situées à l’ombre de Terre-Neuve. Prolongement d'une France lointaine, l’endroit a quelque chose d’inexplicablement mystérieux. Ce film nous met en contact avec ces insulaires, dont il décrit à grands traits l'histoire, la vie et la singulière psychologie.
Créé par Gilles Groulx (mais non signé), ce court métrage documentaire présente le village minier québécois de Normétal, en Abitibi-Témiscamingue, telle qu’il était à la fin des années 1950. Le réalisateur suit le train-train quotidien des mineurs, qui se relaient pour rechercher le minerai de cuivre. Ce précieux document à valeur historique oppose la vie sur terre, dans le joli village du nord-ouest du Québec, et le monde souterrain des mines, sombre et gouverné par une machinerie puissante.
Considéré comme le précurseur du cinéma direct, ce documentaire relate les rites entourant un congrès annuel de raquetteurs à Sherbrooke, à la fin des années 1950. Spontané, il instaure un nouveau rapport au réel et présage de la démarche de la toute nouvelle équipe française de l'ONF.
Premier film de Gilles Groulx tourné en 1955 avec une caméra empruntée à son frère et monté durant ses temps libres lorsqu’il travaillait comme monteur au Service des nouvelles de Radio-Canada quelques années avant son entrée à l’ONF. Film muet, présenté tel que son auteur l’a laissé, où le terreau et la dialectique de l’œuvre de Groulx s’y trouvent déjà : le réalisme documentaire, l’espace social à explorer, la vie quotidienne, le rapport individu-société, les disparités sociales, la société de consommation, la séduction et le bonheur.