Né à London, en Ontario, le cinéaste indépendant canadien Albert Nerenberg a réalisé plusieurs films, devenus de grands succès en Amérique du Nord, entre autres le documentaire satirique Stupidity (2003) et Escape to Canada (2005), coproduit par l’ONF. Le récit de ce dernier commence en 2003, lorsque, par une apparente coïncidence, le mariage gai et la marijuana sont légalisés le même jour. 

Escape to Canada s’ouvre sur des images en noir et blanc tirées des actualités de l’ONF et pose la question suivante : « Quand je dis Canada, à quoi pensez-vous ? » Connu pour son humour provocateur, Albert Nerenberg répond : « ennuyeux », puis remet en question les idées reçues sur son pays natal. Viennent ensuite deux femmes qui s’embrassent, des personnes qui fument de la marijuana et des plans du défilé de la Fierté. Sur la bande sonore, une voix martèle : « C’est légal, légal, légal… » et déclare : « Avec l’arrivée du nouveau millénaire, quelque chose a changé au Canada. »

Bientôt, la population canadienne ne sera plus seule à profiter de ces nouvelles libertés. Les citoyennes et citoyens de la « terre de la liberté » affluent du sud de la frontière pour épouser leurs partenaires de même sexe. Dans son style caractéristique, sans concession et sans tabou, Albert Nerenberg nous fait découvrir un Canada inédit, dans un parcours dynamique vers la liberté à la canadienne.

Après le succès d’Escape to Canada, Albert Nerenberg a continué à se faire un nom dans l’industrie cinématographique canadienne avec des titres comme Let's All Hate Toronto (2007), Laughology (2009), Boredom (2012) et You Are What You Act (2018).