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Dagmar Gueissaz-Teufel

Dagmar Gueissaz-Teufel

Les films de Dagmar Gueissaz-Teufel, documentariste née en 1941 à Tuttlingen, en Allemagne, présentent le point de vue des femmes. Entre 1982 et 1989, la cinéaste a réalisé six films pour l’ONF.

Son premier opus, Madame, vous avez rien (Plenty of Nothing, 1982), dépeint le rôle essentiel des femmes dans les fermes. La cinéaste s’intéresse aux femmes qui divorcent et tentent de faire reconnaître la valeur sociale et économique de leur travail. Le travail piégé (The Treadmill, 1984), sorti tout droit du Studio D, met en lumière une main-d’œuvre invisible de femmes qui travaillent dans l’isolement de leur foyer. Ignorées par la loi, sans aucune protection syndicale, un groupe de femmes contournent le système : elles créent un atelier de type coopératif et améliorent ainsi leurs conditions de travail. 

Mi-documentaire, mi-fiction et ponctué de séquences d’animation, Passiflora (1985), coréalisé avec Fernand Bélanger, brosse un portrait expérimental de l’altérité à Montréal. Le film pourrait se diviser en deux parties : le jour, dont la visite du pape Jean-Paul II en ville constitue le thème prédominant ; la nuit, alors que se déroule un concert de Michael Jackson. La visite de ces personnalités fournit aux cinéastes une occasion privilégiée de capter la population montréalaise dans toute sa diversité, et non pas seulement celles et ceux qui vont, comme en pèlerinage, voir ces deux icônes bien différentes. Passiflora nous présente également les personnes chargées de la construction, de l’organisation et de la production de ces événements, de même que celles qui en sont exclues ou qui n’y participent pas. Dans un ouvrage intitulé The Fruit Machine: Twenty Years of Writings on Queer Cinema, l’universitaire, critique et auteur Thomas Waugh écrit que Passiflora pourrait bien être le film le plus gai qu’on ait réalisé au Canada. Le film a d’ailleurs été au cœur de plusieurs rétrospectives au cours des dernières années. 

Dans Les polissons (1987), des jeunes de Rouyn-Noranda réfléchissent à la qualité de notre environnement et se demandent que sera devenue notre planète en 2001 . L’intelligence du cœur (1988) examine les causes de la non-reconnaissance sociale et politique du réseau parallèle créé par les femmes pour transformer le tissu social.  Femmes en campagne (A Time to Reap, 1989), un autre film du Studio D, dépeint les victoires des agricultrices québécoises qui, à force de détermination et de solidarité, obtiennent la reconnaissance qu’elles recherchent depuis si longtemps. 

Présenté dans des dizaines de festivals et de projections en Amérique du Nord et en Europe, le travail de Dagmar Gueissaz-Teufel a aussi fait l’objet de nombreuses études dans diverses publications universitaires sur le cinéma canadien et québécois. Citons, entre autres, « La textualité dans le cinéma d’essai documentaire québécois » (2003) de Marion Froger et The Romance of Transgression in Canada: Queering Sexualities, Nations, Cinemas (2006) de Thomas Waugh.