Fille d’immigrants tchèques, la cinéaste canadienne Katerina Cizek voit le jour en Ontario en 1969. Cette documentariste et créatrice de contenus numériques lauréate de deux prix Emmy étudie en anthropologie à l’Université McGill, à Montréal, et travaille à compter de 1999 comme cinéaste indépendante et technicienne de cinéma, avant d’entrer à l’Office national du film du Canada en 2006.

« Pendant une décennie à l’Office national du film du Canada, Katerina Cizek a contribué à redéfinir l’organisation pour en faire l’un des principaux carrefours mondiaux de contenus numériques. Elle a été la réalisatrice et la force créatrice du projet documentaire numérique primé de l’ONF Highrise, et a signé la réalisation du célèbre programme de l’ONF Filmmaker-in-Residence (dans les deux cas avec le producteur Gerry Flahive) . » À l’ONF, Katerina Cizek a collaboré à de très nombreux projets. Il y a eu par exemple The Bicycle: Fighting AIDS with Community Medicine (2006), primé au Festival international du film et de la vidéo (États-Unis). Le film présente Pax Chingawale, qui parcourt quotidiennement des kilomètres à vélo pour combattre le sida sur le terrain. Citons également La vie à la verticale (2013), un projet pluriannuel à plusieurs étapes qui a propulsé l’ONF dans le monde interactif et qui retrace les origines historiques de la tour d’habitation, depuis la biblique tour de Babel jusqu’aux immeubles locatifs new-yorkais de qualité minimale. Sélectionné dans 14 festivals en divers points du globe, La vie à la verticale a remporté six grands prix internationaux. 

Dans l’ensemble, les œuvres de Katerina Cizek lui ont valu deux prix Emmy, un prix Peabody, un prix World Press Photo, trois prix Écrans canadiens et un prix Webby. La cinéaste est la cofondatrice et la productrice exécutive du studio de cocréation de l’Open Documentary Lab du Massachusetts Institute of Technology (MIT).