Scénariste et documentariste, Paul Émile d’Entremont est né en Nouvelle-Écosse. Au fil du temps, l’Acadien s’est bâti une réputation de réalisateur de talent. À l’ONF, il réalise d’abord deux courts métrages : Seuls, ensemble (2000), qui lui vaut le Prix du meilleur nouveau réalisateur au Festival du film de l’Atlantique à Halifax, et Le confessionnal réinventé (2004), Prix de la meilleure œuvre acadienne au Festival international du cinéma francophone en Acadie (FICFA). Il tourne ensuite Reema, allers-retours (2006) et Une dernière chance (2012), un documentaire bouleversant sur des demandeurs d’asile au Canada, qui ont fui leurs pays d’origine pour échapper à la violence homophobe. Le film remporte le prix La Vague Léonard-Forest de la meilleure œuvre acadienne moyen ou long métrage au FICFA. Dans son plus récent film, Franchir la ligne (2018), il s’intéresse à des athlètes professionnels et amateurs qui sont sortis du placard, dans un milieu où les risques de stigmatisation sont grands. Dans ses films, le cinéaste, qui vit maintenant à Vancouver, dénonce l’arbitraire, le repli identitaire et l’homophobie.