Après des études en anthropologie, Pierre Hébert réalise quelques films d’animation de manière artisanale. Il entre à l’ONF en 1965, alors que sa candidature est soutenue par Norman McLaren. Il commence comme producteur au studio d’animation au côté de René Jodoin, mais revient rapidement à la réalisation. Il y restera jusqu’en 1996, tournant plus d’une vingtaine de films, qui s’inscrivent dans le prolongement des cinéastes Norman McLaren et Len Lye. Son œuvre se caractérise par une démarche métissée, entremêlant diverses formes d’art, comme la poésie, la peinture, la musique ou la danse. Il y intègre peu à peu de l’improvisation et des performances publiques. Ses films se distinguent par leur côté expérimental, leur engagement social et politique, et leur audace formelle. Pierre Hébert quitte l’ONF en 1999, après avoir été producteur pendant trois ans. Il est lauréat du Melkweg Cinema Award for Reality Research (Amsterdam, 1985), du prix Héritage-McLaren remis par ASIFA-Canada en 1988, du prix Albert-Tessier 2004 et du prix René-Jodoin 2024.