Un chef mohawk l’a déjà surnommé Roha’tiio — « sa voix est belle ». Après avoir quitté l’Armée canadienne avec une médaille des Nations Unies en poche, Willie Dunn s’est rapidement établi sur la scène folk des années 1960, puisant à ses origines micmaques/écossaises pour écrire des chansons engagées sur son vécu autochtone. Membre de l’Indian Film Crew, il a tourné en 1968 The Ballad of Crowfoot, le premier film réalisé par un Autochtone à l’ONF. Ce puissant hommage au chef siksiká (pied-noir) sur une ballade composée par Dunn est considéré comme le premier vidéoclip canadien. Dunn a collaboré à plusieurs autres titres de l’IFC et enregistré de nombreux albums. Décédé en 2013, il laisse le souvenir d’un artiste, d’un militant et d’un leader communautaire innovateur.