Chez cet inépuisable cinéaste, le geste spontané côtoie l'art de la patience. Il explore depuis cinquante ans notre perception des images animées. Encouragé dès 1962 par le grand McLaren, Hébert, l’avant-gardiste, poussera à l’extrême la technique de la gravure sur pellicule. Après Souvenirs de guerre (1982), puissant film antimilitariste, il monte sur scène, devant public, pour enrichir son travail. Avec des musiciens, Hébert grave des images en direct sur la pellicule projetées en boucle sur l'écran. Le fruit de ces performances devient matière première pour ses films La lettre d'amour (1988) et inspire même le long métrage La plante humaine …
Chez cet inépuisable cinéaste, le geste spontané côtoie l'art de la patience. Il explore depuis cinquante ans notre perception des images animées. Encouragé dès 1962 par le grand McLaren, Hébert, l’avant-gardiste, poussera à l’extrême la technique de la gravure sur pellicule. Après Souvenirs de guerre (1982), puissant film antimilitariste, il monte sur scène, devant public, pour enrichir son travail. Avec des musiciens, Hébert grave des images en direct sur la pellicule projetées en boucle sur l'écran. Le fruit de ces performances devient matière première pour ses films La lettre d'amour (1988) et inspire même le long métrage La plante humaine (1996), œuvre magistrale qui fait la synthèse du long chemin parcouru par Hébert. L'artiste expérimente toujours, invité aux quatre coins du monde, multipliant les projets, tel Lieux et monuments, dans lequel il métamorphose des images du quotidien filmées en voyage.