Pour le Mois de l’histoire des Noirs, Carla Beauvais de la Fondation Dynastie est fière d’agir à titre de curatrice invitée pour l’ONF et de présenter une sélection de ses trois films préférés issus de notre chaîne Lumière sur les oeuvres de réalisatrices et réalisateurs noirs. Voir les coups de cœur du conservateur invité Patrice Bernier
Pour le Mois de l’histoire des Noirs, Carla Beauvais de la Fondation Dynastie est fière d’agir à titre de curatrice invitée pour l’ONF et de présenter une sélection de ses trois films préférés issus de notre chaîne Lumière sur les oeuvres de réalisatrices et réalisateurs noirs.
Voir les coups de cœur du conservateur invité Patrice Bernier
Carla Beauvais est à la fois entrepreneure sociale, chroniqueuse et consultante.
Convaincue qu’une société équitable et inclusive passe d’abord par une prise de conscience, un dialogue respectueux, la création d’un climat inclusif et une volonté d’agir, elle est très impliquée dans plusieurs organismes et projets ayant les mêmes optiques.
Pendant plus de dix ans et jusqu’à récemment, elle a orchestré et coordonné le développement et l’organisation du Mois de l’histoire des Noirs, dont la programmation met en valeur des Québécois issus des communautés noires qui contribuent au développement de la société.
En parallèle, elle cofonde la Fondation Dynastie d’abord, qui milite en faveur de la diversité et de l’inclusion dans le milieu des arts, de la culture et des médias. Elle cofonde ensuite Orijin Village, afin de fournir aux entreprises des communautés noires des solutions technologiques pour atteindre de nouveaux segments de marché et réduire la fracture numérique.
Elle s’établit un temps en Haïti pour co-organiser plusieurs événements créant une impulsion sociale et économique dans le pays. Elle y cofonde également Konsome Lokal, une organisation qui sensibilise le public au rôle que l’achat local joue dans l’avenir du pays et sur la santé des consommateurs.
Enfin, en tant que chroniqueuse et intervenante dans divers médias, Carla sensibilise aussi le public aux enjeux de diversité, d’inclusion, et dénonce les injustices sociales.
Grâce à son fort sens du relationnel et de l’engagement social, elle cherche constamment à créer des milieux plus inclusifs en établissant des ponts entre les institutions, les créateurs issus des communautés noires et le public.
Ce film m’a complètement chavirée. Apatrides est un documentaire percutant et important. En tant que personne d’origine haïtienne, on ne peut rester indifférent, mais comme humains et humaines, le film de Michèle Stephenson nous oblige à réfléchir et à passer à l’action. En 1937, la République dominicaine a exterminé des milliers d’Haïtiens et d’Haïtiennes sur des fondements racistes, une histoire trop longtemps occultée. En 2013, l’histoire s’est répétée avec la décision de la Cour suprême de retirer la citoyenneté à tout habitant ou habitante du pays ayant des parents haïtiens, avec effet rétroactif jusqu’en 1929. C’est à travers le combat d’une avocate nommée Rosa Iris que l’on comprend les atrocités et la douleur que vivent nos compatriotes à qui la République dominicaine a retiré toute dignité. Apatrides est un film difficile, mais nécessaire. Il illustre à quel point les dérives nationalistes brisent des vies et des générations toutes entières ! - Par Carla Beauvais
Kenbe la, jusqu’à la victoire est un récit puissant et inspirant qui nous rapproche d’une manière unique de notre moi profond. Ce documentaire de Will Prosper est une célébration de la résilience, de l’amitié et de l’espoir. Les enjeux de l’exil, de la maladie et du partage sont capturés avec sensibilité, offrant une réflexion poignante sur la transmission des idéaux et leur importance. Le double combat d’Alain Philoctète ne laisse personne indifférent et la trame musicale signée Jenny Salgado ajoute une dimension émotionnelle supplémentaire à ce voyage introspectif. Kenbe la, jusqu’à la victoire est une œuvre incontournable qui illustre le pouvoir du rêve dans la création d’un monde meilleur. Alain est de ces humains qu’on ne pourra jamais oublier, et Will Prosper s’en est assuré ! - Par Carla Beauvais
J’ai regardé ce petit bijou avec ma fille de six ans. Âme noire est une œuvre animée magistralement orchestrée par Martine Chartrand. L’utilisation de l’animation pour raconter cette histoire ajoute une dimension artistique captivante. Les tableaux peints directement sous la caméra sont des œuvres d’art vivantes d’une sensibilité unique. Ce film animé est une belle fenêtre sur des lieux emblématiques et des moments clés de l’histoire des peuples noirs. Tout comme le jeune protagoniste captivé par la découverte de ses ancêtres et de la culture noire, ma fille avait mille et une questions à me poser sur chaque tableau. La trame et le bruitage sonore nous plongent dans les différentes époques et nous permettent de passer rapidement à travers les neuf minutes du film. Âme noire m’a permis d’ouvrir la conversation avec ma fille et d’avoir des discussions légères, mais nécessaires sur son histoire. Je le recommande à tout parent désirant créer un dialogue constructif et positif avec ses enfants sur l’histoire et l’identité noire. - Par Carla Beauvais