Le Projet 5 courts est une initiative de l'ONF visant à explorer le genre documentaire court avec des centres d'artistes ou de production issus des régions du Québec. Les cinq cinéastes devront créer un documentaire de 4 à 5 minutes et se verront imposer un défi technique. Leur travail profitera de la synergie du groupe et sera stimulé par la réflexion d’ensemble, sans toutefois être une œuvre collective.
Le Projet 5 courts est une initiative de l'ONF visant à explorer le genre documentaire court avec des centres d'artistes ou de production issus des régions du Québec.
Les cinq cinéastes devront créer un documentaire de 4 à 5 minutes et se verront imposer un défi technique. Leur travail profitera de la synergie du groupe et sera stimulé par la réflexion d’ensemble, sans toutefois être une œuvre collective.
Les artistes Steve Verreault et Sébastien Dave Tremblay accompagnent le photographe naturaliste et biologiste Hugues Deglaire lors d’une promenade d’observation en forêt. Riche en méditations sur les bienfaits de se retrouver dans la nature, ce court métrage contemplatif et haut en couleur prête minutieusement l’oreille aux murmures de la forêt. Tourné en deux jours dans les environs de Matane, À l’affût convoque les sens pour évoquer la symbiose entre homme et nature.
Ce documentaire ludique de Nicolas Paquet et Tom Jacques met en scène la danse monumentale de l’aspirateur à tourbe, une gigantesque machine industrielle imaginée à Rivière-du-Loup. Sur une trame sonore dramatique créée à partir d’instruments inventés, des travailleurs s’affairent à former de grandes buttes, qui acquièrent une splendeur esthétique sous l’œil des deux créateurs. Un clin d’œil au film de l’ONF De la tourbe et du restant, tourné dans les tourbières du Bas-Saint-Laurent durant les années 1970.
L’influence de la météo sur notre quotidien et l’immense rôle qu’elle joue dans nos conversations, jour après jour, sont indéniables. Les créateurs Antoine Létourneau-Berger et Guillaume Lévesque ont eu l’idée géniale de tisser leur film à partir de bribes de discours sur les conditions climatiques recueillies dans diverses villes du Bas-Saint-Laurent. Axé sur la parole humaine et sa poésie, Il va faire beau demain démontre à quel point cette incontrôlable météo imprègne notre imaginaire collectif et universel.
Mariage inusité entre l’art et la science, le film expérimental Manège nocturne s’intéresse à l’activité cérébrale à travers les différents cycles d’une nuit de sommeil. Par le biais d’une boîte vocale, l’artiste en arts médiatiques Cynthia Naggar et le concepteur sonore Gueze ont recueilli les rêves de citoyens et de citoyennes. Ceux-ci sont ingénieusement combinés avec des représentations graphiques et sonores générées par des algorithmes issus de données médicales anonymes.
Sous la lentille d’Émilie Villeneuve, la préparation d’un gâteau arc-en-ciel devient un moment magique doté du pouvoir de rapprocher les générations. Mia, la fille âgée de six ans de la réalisatrice, est la narratrice amusée et espiègle de Mamie et Mia, court métrage dans lequel elle discute avec son arrière-grand-mère de son école, du fait d’être gauchère et de ses plus grands rêves.
Issue d’une grande famille de nomades, la cinéaste Evelyne Papatie adresse une magnifique lettre poétique à ses enfants, dans laquelle elle raconte leur histoire et l’héroïsme de leur grand-père. Dans son récit autobiographique Les enfants des Nomades, le vélo — avec lequel elle a longuement voyagé pour aller à la rencontre de différentes communautés autochtones partout au Canada — devient un puissant symbole d’héritage, de transmission et de rassemblement.
Dans une salle communautaire de Rouyn-Noranda, 30 individus sont rassemblés le temps d’un cours d’initiation à la danse en ligne : des vingtenaires ou trentenaires sont jumelés à des personnes âgées tandis que Lorraine Camirand, l’attachante et dynamique animatrice, leur crie les pas de danse à suivre. Signé Gabrielle Cornellier, Orteils talons orteils talons est un amusant rapprochement intergénérationnel qui emploie la danse comme prétexte pour faire des rencontres, rire et côtoyer d’autres membres de la communauté.
S’occuper des enfants, aller chercher de l’eau, donner le bain, corder du bois… Au Réservoir-Dozois, un territoire situé en Abitibi-Témiscamingue, la réalisatrice Délia Gunn, alors enceinte de huit mois, vaque à ses tâches quotidiennes. Délia 9 à 5 est un portrait qui expose de façon directe et sans fard, mais aussi avec tendresse et humour, une journée typique de sa vie, du matin au soir.
Avec une bonne dose d’humour et de style, ce documentaire «expérientiel» dénonce un problème pourtant crucial : le surmenage. En superposant les voix de Marie-Claude (40 ans), Madeleine (65 ans), Lina (46 ans) et Chantale (54 ans) — quatre Abitibiennes qui en font trop —, Jessy Poulin incite le spectateur à réfléchir au rôle des femmes dans leur ménage, à la conciliation travail-famille et aux dangers de l’épuisement. La charge mentale pour les nuls : une invitation directe et nécessaire à «décharger sa charge»?!.
Ce court métrage documentaire filme une nuit comme les autres dans un bar. Captant habilement les regards furtifs, les moments d’euphorie et les malaises, Serge Bordeleau intègre les outils du cinéma de fiction à l’observation documentaire afin de construire une galerie de personnages qui offrent la preuve que chaque nuit porte en elle une multitude de récits potentiels.
Dans ce court métrage documentaire, des aviateurs de l’armée, des passionnés de bolides et un groupe de musique métal sont les sujets d’un essai filmique pince-sans-rire sur le langage. Au moyen d’un montage judicieux, Philippe David Gagné s’amuse à révéler l’étrangeté du dialogue masculin
Dans ce court métrage documentaire, une journée de travail ordinaire au cœur d’une carrière de granite se transforme subrepticement en spectaculaire symphonie industrielle. Les lourdes machines deviennent les complices de la caméra de Jean-Marc E. Roy, qui les filme telle une troupe de danse contemporaine en pleine création collective.
Dans ce court métrage documentaire de Noémie Payant-Hébert, des maîtres-nageuses ne cessent d’aller sauver des vacanciers au bord de la noyade. La frénésie de ces sauvetages à répétition est démultipliée par l’hyperactivité d’une caméra virevoltante qui, en faisant corps avec les éléments, remet en question la subjectivité du regard documentaire.
Dans ce court métrage documentaire, une saignée de cochon en pleine campagne est sobrement filmée comme un rite initiatique. Le cinéaste Bogdan Stefan livre un touchant hommage à la transmission de gestes qui, partagés à travers les familles et les générations, deviennent également la source d’une véritable solidarité sociale.
Ce court métrage documentaire suit des grands brûlés dans une expérience qui leur demandera beaucoup de courage. Leur corps a souffert. Il en porte les traces pour toujours. Mais à la faveur d’une activité organisée par l’Association des grands brûlés, des femmes et des hommes profitent des plaisirs de la plage en famille à Lac-Mégantic. Pas facile de braver le regard des autres, mais le désir de retrouver une pleine autonomie est aujourd’hui le plus fort, surtout quand le soleil est de la partie. À la plage recueille leurs témoignages dans la douceur de l'été.
Ce court métrage documentaire propose la vie, du premier au dernier souffle. Des pas dans un désert de roches, des silhouettes qui se profilent sur le sol. Une femme alitée et souffrante au crépuscule de son existence. Une naissance fébrile en salle d’accouchement. En quelques plans, la vie et la mort se côtoient sans prévenir. Entre ombre et lumière, gémissement et souffle, le cinéma s’expose et enregistre les états de notre humanité.
Ce court métrage documentaire nous transporte à l’autodrome de Saint-Félicien, où l’effervescence est à son comble et à la mesure du vrombissement des cylindrés qui chauffent la piste. Avec sa bande sonore tonitruante, ses pétarades et son show de boucane, L’enfer marche au gaz! nous plonge dans le chaos d’une lutte à finir, alors que les bolides s’élancent dans la course, que les accidents se multiplient et que la fumée des moteurs en flamme se répand alentour. À la vision infernale succède bientôt le calme après la tempête, et le stade se vide pour se transformer en cimetière de carcasses.
Court métrage documentaire sur les énormes navires de cargaison qui parcourent le fleuve Saint-Laurent. Elles sont énormes et glissent majestueusement sur le fleuve. De loin, les riverains les observent, mais ces créatures flottantes aux ponts chargés de conteneurs colorés, venus des quatre coins du monde, gardent leurs secrets. Et pourtant, une part de nous fait partie du voyage, menant à bon port les navires étrangers qui traversent nos terres.
Sacré « meilleur court métrage de 2015 » par le TIFF – Canada’s Top Ten Festival, ce documentaire présente plusieurs hommes en entrevue d’embauche pour obtenir un emploi qui leur assurera un nouveau départ dans la vie. Au fil des questions qui leur sont posées, des bribes de leur existence nous sont révélées, de même que les craintes et les aspirations de chacun. Jouant avec le spectateur, Entrevue avec un homme libre brouille les pistes et bouscule constamment notre point de vue.