La folkloriste Charlotte Cormier raconte comment les Acadiens, dépossédés de tout après la Déportation, ont maintenu leur cohésion sociale et leur culture grâce à leurs traditions orales dont le chant. La bataille n’est toujours pas gagnée et plusieurs Acadiens se questionnent sur l’avenir de leur peuple. On évite de prononcer les paroles de malheur…
Développé dès 1780 par des réfugiés acadiens, Chéticamp est la collectivité acadienne la plus importante du Cap Breton (anciennement l’île Royale). Son histoire nous est livrée par le célèbre éducateur et militant acadien Alexandre Boudreau parallèlement au récit de la tradition orale du pêcheur Tom Chiasson. On s’interroge sur l’avenir des Acadiens.
Au tout début les Acadiens vivaient paisiblement avec leur système ingénieux de digues (les aboiteaux), hérité du Poitou, qui leur permettait d’exploiter des terres prises sur la mer sans enlever quoique ce soit à leurs alliés Micmacs. Charlotte Cormier, ethnologue, nous décrit leur vie et Majorique Duguay, bûcheron de Lamèque, l’exprime en chansons.
Revon Reed, animateur et écrivain, nous rappelle que les Acadiens dépossédés de leurs terres en Acadie rêvaient de posséder une terre à eux en Louisiane. C’est devenu un trait de culture. Les violoneux Aedius Naquin et Dennis McGhee nous font découvrir la vie des musiciens cadiens et leur manière unique de chanter en jouant coutume héritée des troubadours du Moyen-Âge.