Descendants d’esclaves venus de Saint-Domingue (Haïti), les Créoles étaient la cible de préjugés dans la société américaine du Sud : trop noirs pour les uns, trop français pour les autres. Ils ont développé une musique bien à eux, le style Zarico. Delton Broussard et Calvin Carrière nous en donnent une idée. Inez Catalon, chanteuse, raconte et chante sa vie à Kaplan.
Rosie Pratte, sacristine au presbytère, le violoneux Charles Pagé et les dernières familles parlant français de la Vieille Mine témoignent de comment était la vie autrefois. Ils sont descendants des voyageurs-traiteurs canayens venus s’installer au début du XVIIIe siècle dans les monts Aux-Arcs (Ozark). Une mémoire fragile qui résiste...
Antonio Bazinet, cultivateur, chanteur et violoneux témoigne de la vie dure des habitants sur leur terre de roches des Laurentides et dans les camps de bûcherons. Les chansons et les airs de violon préservaient une joie de vivre à l’époque comme la chanson Envoyez de l’avant nos gens composée par des forestiers locaux sur un motif ancien.
La folkloriste Charlotte Cormier raconte comment les Acadiens, dépossédés de tout après la Déportation, ont maintenu leur cohésion sociale et leur culture grâce à leurs traditions orales dont le chant. La bataille n’est toujours pas gagnée et plusieurs Acadiens se questionnent sur l’avenir de leur peuple. On évite de prononcer les paroles de malheur…
En avril au temps des sucres, les cultivateurs, descendants des Patriotes de 1837 de Saint-Denis-sur-Richelieu, se rencontrent dans leurs cabanes à sucre pour célébrer, selon la coutume, le printemps en chansons. Josaphat Richer, André Richer et sa famille après la dernière tournée aux érables reçoivent les familles de chanteurs de la région.
Jany Rouger, éducateur et musicien nous fait découvrir des musiciens traditionnels exceptionnels du Bas-Poitou : Paul Micheneau, violoneux et vannier, Maximin Rambaud, violoneux de quadrille qui commande les figures de danses à l’ancienne, l’ancêtre de notre câlleur. Rouger nous explique pourquoi il est impératif de continuer la tradition.
Développé dès 1780 par des réfugiés acadiens, Chéticamp est la collectivité acadienne la plus importante du Cap Breton (anciennement l’île Royale). Son histoire nous est livrée par le célèbre éducateur et militant acadien Alexandre Boudreau parallèlement au récit de la tradition orale du pêcheur Tom Chiasson. On s’interroge sur l’avenir des Acadiens.
Voyage en Haute-Bretagne d’où viennent plusieurs de nos ancêtres qui ont apporté avec eux un bagage de chansons encore chantées en Gaspésie. Philippe Durand et Yann Plunier nous introduisent à l’histoire et la culture des Bretons. Jeannette Maquignon et ses amis chanteurs nous font entendre chants de labeur, chansons à danser et complaintes.
Au tout début les Acadiens vivaient paisiblement avec leur système ingénieux de digues (les aboiteaux), hérité du Poitou, qui leur permettait d’exploiter des terres prises sur la mer sans enlever quoique ce soit à leurs alliés Micmacs. Charlotte Cormier, ethnologue, nous décrit leur vie et Majorique Duguay, bûcheron de Lamèque, l’exprime en chansons.
La collectivité créole de Louisiane a contribué à forger le Nouveau Monde et à créer le jazz. Pourquoi cette culture unique, née du métissage entre Noirs, Blancs et Autochtones, entre Français, Africains, Antillais, Espagnols et Américains, est-elle aujourd'hui menacée d'extinction?
Dans ce second volet de la série La piste Amérique, le documentariste André Gladu dresse l'état des lieux d'une culture méconnue, et remonte la piste des Marrons, ces esclaves fugitifs qui ont transmis leur esprit de résistance aux Créoles. Ce vibrant carnet de voyage met en lumière la richesse d'un peuple qui a su transcender ses souffrances par la musique.
Revon Reed, animateur et écrivain, nous rappelle que les Acadiens dépossédés de leurs terres en Acadie rêvaient de posséder une terre à eux en Louisiane. C’est devenu un trait de culture. Les violoneux Aedius Naquin et Dennis McGhee nous font découvrir la vie des musiciens cadiens et leur manière unique de chanter en jouant coutume héritée des troubadours du Moyen-Âge.
C’est le nom qu’on donnait aux quartiers canadiens français installés autour des usines de filature en Nouvelle-Angleterre. L’historien Richard Santerre et la famille de Rita Paquin nous racontent leurs conditions de vie et comment les veillées de chansons ont préservé un certain héritage du Québec jusqu’à aujourd’hui.
Mme Georgiana Audet, violoneuse et mère de famille s’est donné pour mission de sauver les danses de quadrille de l’Île. Elle raconte comment, malgré les conditions de vie difficiles et les interdictions du clergé, son père leur a transmis un répertoire précieux de chansons et de quadrilles qu’elle partage aujourd’hui aux veillées du Château Bélair.
Zachary Richard, vedette internationale, nous fait part de son parcours de musicien. Il nous explique comment l’idéologie du « melting pot » américain a tenté de faire disparaître la culture des Cadiens aux USA. Après des années de honte les jeunes musiciens reprennent le flambeau tel le groupe Coteau de Michael Doucet. Zachary fait entendre son chant de résistance Réveille !
M. Florent Lemay, chanteur doué et jardinier du seigneur à Lotbinière, retrace comment naissait les chansons à l’époque. Le voisin, Joseph Auger, cultivateur, était porteur de cette ancienne coutume qui consistait à composer des chansons à partir de faits et événements qui s’étaient produits dans la paroisse. Il a hérité de ses compositions.