Le sentiment d’appartenance chez onze résidents montréalais qui partagent leur expérience d’immigration, locale ou internationale est enrichi par leur compréhension de l’ailleurs, des autres et de la mondialisation. Le documentaire #6261 propose une vision artistique de la ville de Montréal à l’intersection des identités hybrides des gens qui y habitent.
À un moment charnière de l’histoire de l’écrit, où les archives de l’humanité migrent vers l’infonuagique, une cinéaste entreprend un périple à travers la planète pour mieux comprendre comment préserver son propre patrimoine, roumain et arménien, mais aussi notre mémoire collective. Mêlant intellect et poésie, sa quête personnelle aux accents universels parcourt le continuum entre papier et numérique, nous rappelant que la connaissance humaine est avant tout affaire d’âme et d’esprit.
En 1967, un résident hors du commun s’installe dans la petite ville d’East River, en Nouvelle-Écosse : Balakrishna, un éléphant originaire de l’Inde. Cet animal étant considéré comme un symbole de prospérité dans les cultures hindoue et bouddhiste, un homme d’affaires indien fait venir Balakrishna afin que l’animal soit présent à l’ouverture de sa nouvelle usine. Personne ne voue une aussi grande admiration à l’animal que le jeune Winton Cook, et une magnifique affection naît entre le garçon et ce gigantesque nouvel ami. Soutenu par une animation pittoresque, des photographies et de formidables séquences de vieux films amateurs, Balakrishna nous communique la nostalgie sincère des souvenirs d’enfance précieusement conservés. Si le film aborde les thèmes de l’amour, de l’amitié et de la perte, il porte également sur les enjeux touchant l’immigration et la préservation des éléphants.
Documentaire personnel sur le statut d’immigrant. Au seuil de la quarantaine, le réalisateur marque un temps d'arrêt pour réfléchir au trajet parcouru depuis son départ du Liban à l'âge de 30 ans. Il reviendra sur les lieux de son enfance, dans le petit village de Abey pour y redécouvrir les maisons de pierre, les mets traditionnels, la voix fascinante de Ferouz, bref, l'âme d'un pays.
2000 à 2001. Pendant 6 ans, les Élias et les Petrov ont tout fait pour comprendre l'âme de leur pays d'accueil et accéder à l'indépendance économique. Ils sont désormais citoyens canadiens. Mais le pays qui les a vu naître demeure inscrit en eux. Il suffit d'un retour aux sources pour que les uns et les autres renouent avec un passé à la fois rassurant et douloureux. Il y a, bien sûr, les retrouvailles avec la famille et les amis, mais il faut aussi se confronter à la réalité d'un pays encore meurtri par les années de guerre ou de dictature. C'est aussi pour les parents l'occasion de transmettre aux enfants la fierté de leurs origines, même si l'écart se creuse entre les deux générations. Revenues au Québec, les deux familles emménagent dans la maison qu'elles viennent d'acheter. Est-ce là le signe d'un enracinement en profondeur? Seul l'avenir nous le dira vraiment.
1994 à 1997. Réfugiés respectivement du Guatemala et de la Bosnie, les Élias et les Petrov s'installent à Sherbrooke. Pour les parents comme pour les enfants, une nouvelle vie commence. Une vie marquée par la nostalgie d'un passé révolu et l'incertitude d'un avenir encore inconnu. Avant de chercher du travail, il faut apprendre le français et se familiariser avec la culture du pays d'accueil. Alors que le Québec vit à l'heure du référendum de 1995 et se questionne sur sa propre destinée, ceux qui ont fui leur pays d'origine déchiré par la dictature ou la guerre doivent apprivoiser une réalité qui ravive d'anciennes blessures. Face à toute cette instabilité, les Élias et les Petrov surmonteront-ils leurs craintes ou cèderont-ils à l'appel d'un nouveau départ?
1997 à 1999. Après avoir appris le français et s'être familiarisés avec la réalité politique du pays d'accueil, les Élias et les Petrov réalisent que le test pour eux n'est plus seulement culturel, mais économique. Il faut maintenant trouver du travail. Mais comment s'en sortir quand la société d'accueil ne reconnaît pas les compétences et le savoir des nouveaux arrivants, en plus d'entretenir parfois des préjugés à leur égard? Certains reprennent des études. D'autres refont les valises pour émigrer dans la province voisine économiquement plus florissante. Pour ceux qui restent et qui ont déjà tout perdu une fois dans leur vie, l'incertitude et l'angoisse demeurent. Heureusement, il y a la famille, mais aussi la pêche ou la religion pour s'évader et entretenir l'espoir d'un avenir meilleur. Mais pour combien de temps encore?
De sa France natale, Jean-Luc Battuz entreprend un jour une démarche intérieure qui le mènera jusqu'au coeur de l'Amérique du Nord. À 28 ans, il fait aujourd'hui partie de la famille de Lonnie et Theresa Selam, qui l'ont adopté selon les traditions de la nation yakima, dans l'État de Washington.
Un jeune couple sino-canadien rend visite à des parents à Wuhan, épicentre du virus, au moment même où la pandémie est déclarée. Selon la nouvelle méthode qu’impose la distanciation sociale, le réalisateur Weiye Su interviewe les protagonistes de son film et explore le concept de Jia (famille ou chez-soi) propre à chaque culture. Ce concept revêt un sens nouveau et particulièrement profond en période de COVID.
Luben et Elena est une histoire d’amour des temps modernes sur les artistes de renom Luben Boykov et Elena Popova, qui ont fui la répression de la Bulgarie communiste et trouvé refuge sur l’île de Terre-Neuve. Célébrant l’amour de l’art et l’art de l’amour, ils nous rappellent que le plus grand risque est de tenir l’un ou l’autre pour acquis.
Ce court métrage documentaire montre dans quelle mesure les différents mécanismes de discrimination empêchent des médecins diplômés à l’étranger d’exercer au Canada – même lorsqu’ils ont obtenu une attestation de compétence des autorités médicales canadiennes. Chaque année, des dizaines de médecins se voient refuser la résidence nécessaire à l’obtention du permis d’exercice, et nombre de ces résidences ne sont pas comblées. Des entrevues avec des professionnels de la santé et des défenseurs des droits de la personne révèlent que le racisme systémique est au cœur du problème. Étonnamment, plusieurs médecins interviewés pour ce film ont refusé de parler à la caméra par crainte de représailles de la part des gens en place dans le corps médical. Quel est donc le vrai problème? L’incompétence des médecins diplômés à l’étranger ou l’iniquité du système?
Voici l’histoire profondément personnelle que relate en ses mots Namrata Gill, l’une des nombreuses inspiratrices issues de « la vraie vie » du film Heaven on Earth de Deepa Mehta. Après avoir courageusement mis fin à une relation de violence qui persistait depuis six ans, Namrata Gill entreprend une étonnante carrière.
Documentaire qui fait le portrait d'un Montréalais originaire du Burkina Faso. Devenu essentiel à la communauté de son quartier, Oumar le mécanicien est au centre de la vie collective. Au-delà d'une panne, on échange autour des grandes questions : du féminisme à la polygamie, de la politique à la religion. Dans huit mois, le grand frère ira visiter sa famille après six ans d'absence et c'est pour cette raison qu'il cherche des centaines de cadeaux. Chez lui, quand on quitte les siens, c'est pour trouver la richesse...
Peut-on déraciner un arbre et le replanter dans une nouvelle terre, un nouveau monde? Quatre exilés qui ont trouvé refuge à Montréal, des hommes et des femmes qui arrivent de l'Iran, de la Bosnie, du Burundi et de l'Algérie doivent faire face au déracinement et se redéfinir. Comment y parviennent-ils? Les différentes épreuves à affronter et leur vie à refaire sont autant de pas nécessaires à la traversée de l'exil. Par diverses approches cinématographiques -- archives, reconstitutions et animation --, nous sommes invités à les suivre afin de mieux comprendre leur passage.
Documentaire relatant l'arrivée au port de Halifax de nouveaux immigrants européens au début des années 1960. On les suit ensuite dans le train qui les conduit à travers un pays désertique et enneigé vers leurs nouvelles destinations.
L'une est opératrice de machine à coudre, l'autre est domestique et la troisième, travailleuse à la pièce dans une manufacture. Trois femmes, trois récits, trois rêves, un lien commun : elles sont de couleur, elles sont immigrées, et elles gagnent leur vie avec courage et dignité. Sur le ton de la confidence, elles décrivent leurs aspirations, leurs réalisations et leur combat continuel au sein d'une société qui a encore bien du mal à intégrer les nouveaux arrivants.
Long métrage documentaire sur les Habitations Jeanne-Mance. La réalisatrice Isabelle Longtin s’est introduite dans le plus grand HLM du Québec et elle en est revenue avec Le Plan, un film qui dévoile une réalité multiethnique complexe, faite de destins individuels touchants et de mouvements de solidarité. Aux prises avec les tensions de l’immigration et avec les questions de l’intégration culturelle, les habitants du Plan semblent fiers de la bonne entente qui règne entre eux.
Inspirée d'une nouvelle de la Canadienne Wilma Riley, ce film d'animation dépeint les préjugés ethniques dans ce qu'ils ont de plus abominable. Madame Chervak est polonaise. Elle possède une vache. Madame Meiser est allemande. Elle a des idées bien arrêtées sur la propreté. Elle n'apprécie pas le sous-produit malodorant de la vache. Un conflit éclate entre les deux femmes, qui finiront par s'entendre autour d'un café et d'une tarte au mincemeat. L'auteure a choisi ses personnages parmi les Allemands et les Polonais au sein desquels elle a grandi, dans la périphérie de Régina, mais les scènes qu'elle décrit pourraient se dérouler n'importe où sur la planète.
Physique de la tristesse retrace la vie d’un inconnu naviguant à travers ses souvenirs de jeunesse en Bulgarie, lesquels le ramènent à la mélancolie et au déracinement croissants qui plombent son existence d’adulte au Canada.
Apprivoisant la vie dans leur nouvelle terre d’accueil, des réfugiées syriennes récemment réinstallées au Canada ont des questions à poser. Réalisé par Anne Marie Fleming, l’une des cinéastes originales du projet Five Feminist Minutes.
Dans ce récit évocateur de l’éternelle marche humaine vers des lieux hospitaliers, Berta et Solomon atteignent un jour une terre flamboyante leur promettant un répit après leurs nombreuses errances. Ont-ils enfin trouvé… ou s’agit-il d’une autre étape au cours de leur infatigable quête?
Documentaire sur l'immigration massive de Chinois venus de Hong Kong à Vancouver. Le film dévoile leur mode de vie et leur rôle capital dans l'économie canadienne et mondiale. Au-delà de l'économie, la diaspora chinoise est soudée par la puissance des liens du sang.
Fiction percutante du réalisateur primé Sudz Sutherland, Terre d’exil raconte l’histoire de trois jeunes qui sont déportés en Jamaïque, leur pays natal. Une fois arrivés à Kingston, loin de la famille et des amis, sans point d’ancrage, ils réalisent que chaque jour est un combat pour la survie. Commence alors un cheminement qui les forcera à repousser les limites de leur endurance et à découvrir leur vraie nature. Terre d’exil (sélection officielle au Festival international du film de Toronto 2013) est une fiction qui pose la question cruciale : « Comment survivre? »
MISE EN GARDE : Ce film contient des scènes d’homophobie et de violence qui pourraient perturber certaines personnes. Une personne comme moi suit les parcours parallèles de Drake, un demandeur d’asile gai originaire de l’Ouganda, et de membres de la communauté queer vancouvéroise qui ne se connaissent pas, mais s’unissent pour soutenir sa réinstallation au Canada. Ensemble, l’espace d’une année, les protagonistes entreprennent une quête de liberté personnelle qui nous amène à constater que, dans un monde où il faut constamment lutter pour le droit d’exister, la survie devient en soi une victoire.
Documentaire sur deux jeunes hongrois qui tombent amoureux l'un de l'autre juste après l'invasion de leur pays par les Soviétiques, en 1956. À la fin de ses études, Laci, épris d'aventure, s'enfuit de la Hongrie. Kriszta tentera en vain de le rejoindre. Sa demande de visa pour séjour touristique lui est toujours refusée. Sept ans après son départ, Laci devenu citoyen canadien, retourne en Hongrie et épouse Kriszta, laquelle quittera enfin Budapest. En anglais avec sous-titres français.
Documentaire sur le quartier multiethnique Côte-des-Neiges à Montréal, au Québec. Plus de 75 groupes ethniques s'y côtoient au rythme trépidant des sons et des couleurs. Un jour, Lucie Lachapelle est allée frapper aux portes qui l'isolaient de ses voisins pour en tirer un film dense et vibrant qui parle de liberté et de déracinement. Un film au regard sensible sur fond de musique urbaine composée par le jazzman montréalais Harold Faustin.
Ce court métrage d'animation raconte l'histoire d'une fillette et de son père qui quittent tout ce qui leur est familier en Chine pour venir s’installer au Canada. Le seul souvenir qu'ils apportent avec eux est un violon chinois qui les aide à relever le dur défi d'une nouvelle vie dans un pays inconnu.
Dans ce court métrage d’animation, Saoussan, une fillette ayant connu les affres de la guerre dans son pays, fait de gros efforts pour s'adapter à sa nouvelle vie au Canada.
Alors que le monde réapprend à vivre en pleine pandémie, pour nombre de personnes LGBTQ+ arabophones à Montréal, c’est juste une période comme les autres. Lorsqu’on a échappé à la violence homophobe dans son pays d’origine et vécu un douloureux projet migratoire, ou qu’on fait encore face à des préjugés sociaux liés à des conflits interculturels et intergénérationnels, survivre à l’isolement social n’a rien d’inhabituel.